Flash-back. Nous sommes en 1864, le soleil était haut dans le ciel, les rayons atteignant ma peau sans laisser aucune trace, je ne pouvais que remercier la lignée Bennett pour ce charmant cadeau, sans ça je croupirais dans le noir toute ma journée. Alors que j'étais dans l'immense jardin de la pension des Salvatore, rêveuse au sujet de ce cher Stefan Salvatore, j'espérais que Damon n'allait pas me couper dans mes rêves, comme toujours il avait le don de débarquer de n'importe où, cependant ce n'est pas celui-ci qui me tira de mes pensées, mais Stefan lui-même, l'un de mes plus beaux sourires s'étira sur mes lèvres à la vue de son visage, au son de sa voix me demandant comment je me portais à ce jour. Il était doux, attentionné, si parfait, qu'aucun homme ne pouvait réussir à l'égaler, Stefan Salvatore était une évidence à l'époque, il était celui pour qui j'aurais presque tout donner, mais le passé m'ayant rattrapé, je n'avais pas eu le choix, mon destin avait été de partir, fuir encore et encore depuis de longues années. Mais depuis tout ce temps jamais je ne l'avais oublié, comment se serait possible ? Il est sans doute l'une de mes faiblesses, la seule, l'unique, celui qui avait réussi à ouvrir mon coeur froid et dur.


Une goutte d'eau tomba sur l'une de mes mains, me tirant de ce doux souvenir qui éveillait les plaisirs de l'époque en moi, je remarquais le ciel sombre qui annonçait sans doute une pluie ravageuse. N'étant pas très loin de la maison des Salvatore, deux choix s'offraient à moi, rentrer directement chez moi ou alors aller chez eux. Mon choix rapidement fait, j'arrivais devant chez eux, n'espérant qu'une chose ne pas tomber sur Damon. Ma main hésitante pour frapper à la porte, je me retournais, laissant mes talons claquer au sol pour faire demi-tour, je ne sais pas ce qui me prenais à ce moment-là, mais je prenais peur.

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Les yeux dans le vague, Stefan repensait aux derniers évènements. Klaus, son hypnose, sa relation avec Elena et le retour de Katherine. Tout se bousculait dans sa tête, comme si le monde voulait lui faire comprendre quelque chose. Comme si le destin s'acharnait contre lui. Il préférait encore l'époque où il était l'esclave de Katherine. C'était plus facile et surtout plus paisible. Alors qu'il s’apprêtait à piquer un petit somme, un bruit de talons vrilla dans ses oreilles. De suite, ses pensées se tournèrent vers Elena. Stefan soupira. Devait-il se lever pour lui ouvrir la porte ? Certainement. Et pourtant, la jeune femme tourna les talons. Elle non plus n'avait pas vraiment envie de le voir, au fond. Pourtant, il fallait bien qu'ils s'affrontent un jour. Et aujourd'hui, Stefan se sentait capable de tout combattre. Même le magnifique sourire de son ex petite-amie. Il soupira à nouveau avant de se déplacer vers la porte, l'ouvrant avec douceur. Il observa le dos d'Elena avec attention avant de marcher vers elle et de poser sa main sur son épaule. Elena. Je voulais te voir justement. Il faut qu'on parle. Le vampire fronça les sourcils, comme à son habitude. Quelque chose le tracassait mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Tant pis. Elena était là, c'était le principal. Je sais que tu m'en veux, mais j'ai mes raisons d'agir ainsi, tu sais ?

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Je m'étais retournée, prête à partir, mais rapidement j'avais entendu des pas se rapprocher de la porte d'entrée, que j'entendais s'ouvrir quelques secondes plus tard, même en étant de dos, je reconnaissais très rapidement la démarche de Stefan, son odeur. Je sentais sa main se poser sur l'une de mes épaules, je me retournais afin de lui faire face, appréciant les traits de son visage qui s'offrait à moi à cet instant. « Elena. Je voulais te voir justement. Il faut qu'on parle. » Celui-ci ne m'avait pas reconnu pensant que j'étais la belle Elena, un brève sourire fit son apparition sur mon visage, ne voulant pas montrer à quel point j'allais prendre plaisir à me faire passer une fois de plus pour celle-ci. Je devais alors prendre mon air innocente, mon air de petite femme fragile perdue dans les ténébreuses histoires. « Je sais que tu m'en veux, mais j'ai mes raisons d'agir ainsi, tu sais ? » Je hochais alors la tête en signe d'une première réponse, portant ma main jusqu'à l'une de ses joues pour la caresser doucement. « Je sais Stefan ! J'aurais voulu que tout soit différent, qu'on ne puisse être que tous les deux... heureux ! » Bien que je prenais le personnage d'Elena à coeur pour le tromper, dans cette phrase je parlais aussi à mon nom, car effectivement en 1864, Damon était bien présent dans nos vies, mais j'avais souvent imaginé des moments où il n'aurait pas existé, où il n'y aurait eu que Stefan, les choses auraient été certainement plus facile pour nous deux ? Les deux frères ne se seraient jamais chamaillés et Damon n'aurait pas tout tenté pour me mettre dans son lit. « Je voudrais que tout soit comme à nos premiers jours, si simple. » Mon regard transperçant le sien, j'appréciais plonger mon regard dans le sien. Je me demandais bien jusqu'à quand il penserait que je suis Elena, longtemps, peu de temps ?

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Lorsque la main d'Elena se posa sur sa joue, Stefan laissa un tremblement s'emparer de son corps. Bordel. Encore aujourd'hui, il restait dépendant d'elle. Alors qu'il essayait de la laisser vivre sa vie le plus loin possible de la jeune fille, il se laissait charmer à nouveau. Irrémédiablement, le vampire était piégé dans les filets de la brune, qui s'amusait à le voir revenir vers elle en rampant. Pourquoi elle ne le laissait pas tranquille de temps en temps ? Le pire c'est que mon bonheur, je ne le trouve que près de toi, Elena. Malheureusement, nos vies sont trop compliquées à gérer. L'un de nous va finir par y laisser la vie un jour. Le jeune homme laissa échapper un soupir. Il n'aimait pas dire cela. Dire à son ex copine que leur amour était impossible parce qu'il en avait marre de se battre pour eux. Stefan ne supportait plus de voir sa belle blessée ou otage d'un vampire originel sadique. Le seul moyen de la protéger, c'était d'être loin d'elle selon lui. Et pourtant, c'était une belle connerie. Même si le vampire n'était pas avec Elena, elle finissait toujours par appeler à l'aide. Moi aussi j'ai envie que tout redevienne comme avant Elena. Tu sais que je t'aime. Il plongea ses yeux dans les siens, se retenant de l'embrasser. Non, il n'avait pas le droit de lui infliger ça, de s'infliger ça, juste parce qu'il se sentait terriblement seul. Cette épreuve, Stefan devait la passer seul. Et ne surtout pas l'impliquer. Stefan se noyait dans ses yeux. Des yeux vraiment envoûtants. Il savait. Il savait mais il faisait comme si de rien n'était, parce que cela lui donnait l'illusion de l'avoir retrouvée. Sa Elena.

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Stefan, mon doux Stefan qu'il peut être stupide parfois ! N'ouvre t-il donc jamais les yeux, ne se rend t-il donc pas compte que je suis le double obscur d'Elena Gilbert. Ou peut-être avait-il deviné ? Je ne sais pas ! Mais cela voudrait dire qu'il est aussi doué que moi pour ce jeu là... « Le pire c'est que mon bonheur, je ne le trouve que près de toi, Elena. Malheureusement, nos vies sont trop compliquées à gérer. L'un de nous va finir par y laisser la vie un jour. » Prenant un air démoralisé, je laissais un vague soupire s'entendre, quand prendra t-il conscience qu'Elena n'est qu'une petite tourterelle torturée par la vie, qu'elle n'a rien à faire dans sa vie, qu'elle est tout simplement un grain de sable parmi un tas. « Il faut vivre au jour le jour, ne t'attarde pas sur le passé, ni sur l'avenir ! » Un léger sourire s'esquissa sur mon visage, mes yeux pénétrant se plongèrent dans les siens. C'est dingue comme son dévouement pour Elena pouvait paraître pitoyable, s'en était presque hilarant, bien que je préférais ce Stefan actuel, doux, ne recherchant pas à semer la terreur, à arracher des têtes, égorger des humains. Mais au final peut-être aurait-il du garder un soupçon de tout ça pour pimenter sa vie ? « Moi aussi j'ai envie que tout redevienne comme avant Elena. Tu sais que je t'aime. » Avec Elena l'histoire se répétait tout simplement, bien qu'avec elle cela semblait plus compliqué que prévu, Stefan l'aimait, Damon l'aimait et elle aimait vraiment les deux, ne sachant pas vraiment les départager, au fil du temps j'y étais parvenue pour ma part, mais elle en sera t-elle capable ? « Peut-être qu'un jour tout sera aussi beau... Je ne sais pas, je ne sais plus Stefan ! Mais je veux tout simplement être heureuse et que tu sois aussi heureux. » Des paroles qui sont dignes d'une humaine, digne d'Elena tout simplement.

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C'était mal. C'était mal de faire comme si Katherine était Elena. Juste pour son bénéfice personnel, en plus. En faisant cela, il utilisait Katherine, autant qu'elle l'utilisait. Mais était-ce la meilleure des choses à faire ? Non. Stefan détestait l'idée de manipuler la vampire comme cela. Ce n'était pas lui qui parlait, c'était l'homme fou amoureux d'Elena, qui était prêt à tout faire pour la récupérer. Quand il s'agissait d'elle, le jeune homme pouvait devenir vraiment stupide. Comme si ce petit bout de femme régnait en maître sur sa vie. Il était temps de la laisser partir et de l'oublier. C'était difficile, mais Stefan n'avait pas d'autres choix. L'amour d'Elena empoisonnait son âme. Il était temps pour lui de la faire sortir de sa vie. Autant pour elle que pour lui. Tu as raison, je vais arrêter de penser au passé ou au futur. Il soupira. Katherine lui permettait de dire tout ce qu'il voulait à Elena, il profitait de cet instant pour faire son deuil, en quelque sorte. Ses bras entourèrent la jeune femme et il respira son parfum, soupirant lentement. Stefan se sentait tellement bien près d'elle. Pourquoi fallait-il qu'elle soit si cruelle ? Pourquoi fallait-il qu'elle se comporte sans arrêt comme une garce insensible ? Katherine disait l'aimer, mais comment pouvait-il savoir si elle disait la vérité ou si ce n'était qu'un horrible mensonge de plus ? Il était temps de faire tomber les masques. Stefan posa sa main sur la joue de la vampire, vrillant ses yeux dans les siens. Je suis heureux. Je sais que notre amour n'existe pas et n'a jamais existé... Le jeune homme retira sa main, comme s'il venait de se brûler. mais mon amour pour Elena existe réellement, Katherine.

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« Tu as raison, je vais arrêter de penser au passé ou au futur. » Oh mon dieu ! Prenait-il enfin conscience de la réalité, allait-il donc finir par s'acharner à faire le petit Stefan déprimé en permanence, le vampire torturé, horrifié par sa vie imparfaite. Ses bras m'entourèrent, je me laissais entrer en contact avec lui, sa main sur ma joue, qu'allait-il donc faire ? Qu'allait-il donc dire ? « Je suis heureux. Je sais que notre amour n'existe pas et n'a jamais existé... » Puis il retira sa main, il m'avait démasqué, c'était une évidence, il n'allait pas croire indéfiniment que j'étais sa petite Elena. « mais mon amour pour Elena existe réellement, Katherine.  » Saisissant l'une de ses mains, je lui serrais très fortement, qu'un humain aurait déjà crié de toutes ses forces et aurait tenté de se débattre. « Tu es toujours aussi pitoyable Stefan, tu n'ouvres jamais les yeux ! Elena t'aime certes, mais tu n'es pas le seul dans son petit coeur, il y a aussi ton cher frère Damon... » Lui serrant encore plus la main, je commençais à lui retourner le bras. « Le pire dans tout ça, c'est qu'Elena aime l'aventure, le danger, le romantisme, la passion... Et Damon peut lui offrir, en revanche toi... tu es et tu resteras à ses yeux le vampire qui ne se contrôle pas, qui succombe au sang dès que l'occasion se présente. Tu es l'éventreur, tu n'es pas l'ange ténébreux comme Damon ! » Je lui lâchais alors le bras, laissant un rire s'échapper de ma bouche.

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