LYS CLAIRE NIGHTRAY

Hep hep hep ! Mon petit coco, j'ai envie qu'on se connaisse. Tu devineras jamais mais je m’appelle Lys Claire Nightray. C'est le 07 Mars à Los Angeles, que j'ai vu le jour pour la première fois, et j'ai actuellement 20 ans ans. Je suis célibataire. Il faut que j'occupe mon temps, pour ça je suis Artiste-peintre. Maintenant tu veux savoir mon caractère ? Je suis plutôt Franche, fière, amicale, rebelle, souriante, audacieuse, méfiante, impulsive, gourmande.. Tout le monde est unique, moi je suis une humaine.



► CONNAIS-TU LE SURNATUREL ?
Lorsque vous dites "surnaturel", parlez-vous de l'univers des livres ? ... Non ? Je n'ai donc aucune idée de quoi vous parlez. Je ne crois pas aux fantômes, aux créatures mythiques, à la magie, encore moins aux légendes qui peuplent Mystic Falls depuis la nuit des temps. J'ai toujours été rationnelle. Sans preuve matérielle, je ne croirai jamais à ces histoires. Pour moi, ça reste des contes pour s'échapper du monde réel et pour se distraire. Rien de plus.

► MAIS QUI ES-TU RÉELLEMENT ?
Je suis une jeune fille bien normale, avec une famille qui a ses moments de joie et ses problèmes comme tout le monde. Je ne me suis jamais considérée comme spéciale. J'ai vécu auprès de parents peu compréhensibles, chose qui m'a permis de développer un caractère déterminé et rebelle. Je n'ai jamais eu mon mot à dire jusqu'à récemment. Mes études étaient imposées par ma mère, mes fiançailles aussi... Mais j'ai fini par ouvrir les yeux et me détacher de cette vie que je ne désirai pas. A présent, je fais ce que j'aime, j'ai choisi ma voie en embrassant la carrière d'artiste-peintre. Je suis heureuse et épanouie... Tout aurait pu être parfait si une certaine personne ne cessait d'occuper mes pensées.

► MAIS QUI ES-TU DERRIÈRE TON ECRAN ?:

N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe.

Si vous vous attendez à une histoire pleine de péripéties, je crains que vous ne soyez déçu. Je n'ai combattu aucun dragon, protégé aucun royaume. Je n'ai jamais atteint la gloire, je n'ai rien pour me distinguer. Je suis une jeune femme des plus normales.

J'ai grandi dans une famille aisée. Héritière de la famille Nightray, établie principalement en Irlande, j'ai la chance de posséder un mélange de sang américain et anglais. Mon père, directeur d'une banque prestigieuse, était le genre de type occupé qui se dépense entièrement au travail et qui n'avait que peu de patience à réserver à sa famille. Ma mère au contraire était présente, aimante mais d'une sévérité extrême. Pour rester dans ses faveurs, il fallait suivre exactement ce qu'elle disait, à la manière d'un médecin qui prescrit une ordonnance à son patient. Je n'ai jamais été très sage, je crains de l'avoir déçue plusieurs fois mais elle reste ma mère et je suis sa fille aînée.

Ma soeur cadette est née deux ans après moi. Je n'eus guère le plaisir de profiter longtemps du plaisir d'être fille unique. Cependant, Ella est adorable. C'est une fille intelligente, mature et posée. Même si la situation est absurde, elle me passait tous mes caprices alors que elle était la plus jeune. De même, je la protégeai car elle a toujours été d'une consistance fragile. C'est une chose que je me réserve puisque je tiens à mon rôle d’aînée. Je lui réserverai toujours une tendresse infinie.

A l'époque, nous étions une famille unie, inébranlable. Mais cela ne dura pas. J'avais six ans lorsque des disputes déchirantes commencèrent à ébranler notre toit. Mon père accusait ma mère d'adultère et ses soupçons s'avéraient fondés. Pire que cela, Ella n'était que ma demi-soeur, mon père n'en était pas le géniteur. J'étais trop jeune pour comprendre une histoire mais mon coeur d'enfant sentait que les choses ne reviendraient jamais comme avant. En effet, mon père quitta notre demeure sans un regard en arrière. Je me sentais trahie, abandonnée. Je sus par la suite qu'il avait essayé d'obtenir ma garde mais que cela lui avait été refusé.

Rapidement, l'amant de ma mère rejoignait la maison Nightray. Je voyais bien mal cette intrusion. Mon tempérament déjà peu facile devenait flamboyant. D'une manière objective, Adrian n'a jamais été dur ou injuste avec moi. Il avait compris bien tôt qu'il ne devait rien m'imposer, réservant cette tâche ingrate à ma mère qui restait la seule à me dompter. Cependant, je n'aimais pas la manière dont le cours que prenait les choses, le fait que mon père soit si vite remplacé, l'atmosphère joyeuse qui régnait à la maison après son départ, le fait que ma mère soit plus épanouie qu'avant. Et toutes ces choses, j'en accusais Adrian qui restait à mes yeux le seul coupable. Bref, je ne l'aimais pas du tout mais tentait tout de même de rester correcte. Un poison doucereux de bonnes manières dont le venin reste mortel.

L'enfant que j'étais alors grandissait. Je serai bien ingrate si je déclarai que mon enfance fut malheureuse. C'était tout le contraire. Ma mère me réservait une place privilégiée dans son coeur qui abritait notre petite famille. Adrian tenait mon feu à distance et ne faisait rien pour me déplaire de crainte de s'attirer mon courroux et celui de ma mère. J'avais la chance de passer un week-end sur deux chez mon père. Ma soeur était la personne la plus proche de mon coeur. Mon entourage se composait aussi d'amis, peu nombreux certes mais fidèles. Mais il fallait bientôt quitter tout ce joyeux petit monde. Adrian était muté dans une autre ville, il nous fallait suivre sa route.

Je quittai Los Angeles, la mort dans l'âme. Mes pleurs restèrent vains, je ravalai mes larmes et décidai de laisser une chance à mon nouvel environnement. La ville se nommait Mystic Falls. Comparée à Los Angeles, c'était si minuscule. Tout le monde se connaissait, c'était chaleureux et convivial. Je ne mis guère longtemps à me sentir chez moi. Certes, ce déménagement avait bien des désavantages puisque je ne pouvais plus voir mon père que pendant les grandes vacances mais je me plaisais énormément à Mystic Falls. La ville m'avait adopté très rapidement, j'endossai avec une légère fierté mon statut de nouvelle qui se fit finalement une place au sein de la communauté. J'avais alors dix ans. Sociable, je n'hésitai point à aller vers les autres. J'eus beaucoup de connaissances positives mais ma méfiance naturelle me mena à avoir que quelques rares amis proches.

La fillette que j'étais devenais jeune fille. J'avais quinze ans alors, fréquentant le lycée public de Mystic Falls. J'étais plutôt une élève assidue qui réservait tout de même son temps à la vie mondaine. Comme tous les ados, j'aimais m'amuser avec mes amis et voyait en The Mystic Grill un de mes endroits de prédilection. Quelle est belle la jeunesse insouciante ! Je ne pensais pas quitter cet univers aussi brutalement. Ma mère mettait de nouveau ses mains habiles sur ma vie, la façonnant à son goût. Elle avait décidé que lier sa fille au fils d'une de ses amis était décidément une idée fantastique. A quinze ans, j'étais destinée à épouser un pur inconnu, un garçon qui ne m'adressait la parole au lycée que pour se moquer de moi, une personne dont je ne savais rien à part le nom.

J'étais trop abattue pour proliférer la moindre résistance. Rebelle et peu domptable, j'avais l'habitude de dire haut et fort ce que j'avais à dire. Mais cette fois-ci, je ne trouvai que la force de remonter dans ma chambre après cette nouvelle bien cruelle. L'idée d'être liée pour la vie à Jayden était inacceptable dans mon esprit. Certes, il était beau mais sa réputation de joueur et de Don Juan était loin de ce que j'appréciai. Moi qui rêvais encore à cet âge au prince sur son destrier blanc, mes espoirs se brisaient sans me laisser le temps de m'y préparer. Ma mère venait tout de simplement de gâcher mon existence.

Si forte, si solide d'habitude, je laissai les larmes affluer, au lycée, le lendemain. Dans une salle de classe, bien dissimulée aux regards curieux, je me gardais de repousser mes émotions qui allaient finir par avoir raison de moi. A un certain moment, la porte s'ouvrit sur la dernière personne qui pouvait me consoler. Jayden m'approcha avec des paroles douces et apaisantes. Je finis noyée par ses mots, captivée par ces yeux clairs qui m'enveloppaient d'un regard réconfortant. La tête nichée dans son cou telle un oiseau blessé, je me demandai silencieusement où était passée la fille au tempérament de feu.

Ma mère fut si surprise de voir que j'avais fini par accepter cette alliance improbable. Personne dans mon entourage ne savait que j'étais sur un petit nuage. Jayden avait fini par voler mon coeur. Naïve et indécise devant ce premier amour, j'acceptais sans problème de le voir en cachette et de rester son souffre-douleur devant les autres. Cette idylle dura un an. J'encaissais les coups sans rechigner, même si les blessures laissaient des cicatrices visibles, jusqu'au jour où je ne pus plus rien supporter. La frustration embrumait mes sentiments pour mon dit fiancé. Je lui explosai au visage lorsqu'il demanda la raison de mes peines, de mon indifférence à son égard. Le soir-même, je fis une scène à ma mère et jurai de retourner chez mon père si elle refusait d'annuler mon alliance avec Jayden.

Deux jours plus, j'étais de nouveau libre. Mon contrat était omis, je changeai le lycée sans un regard en arrière et tentai d'enfouir mon amour aux fins fonds de mon coeur. Je ne vis plus Jayden qui quittait Mystic Falls pour l'université, la même année. Tant mieux pour mon bien-être, tant pis pour mon coeur en miettes.

De même, je suivis la même route. Mystic Falls ne disposait pas d'une université, je retournai alors à Los Angeles pour suivre un cursus de droit. C'était bien entendu une proposition "forcée" de ma mère qui ne cessait de s'extasier : "Ce serait merveilleux d'avoir une avocate dans la famille". J'endurai ces études que je n'aimais pas pendant trois mois avant de tout laisser tomber. La déception de ma mère me poignarda en plein coeur mais je ne cédai pas. Au lieu de cela, je m'inscris dans une école de Beaux-Arts et commençai à tracer la voie dont je rêvai.

J'ai quitté l'école cette année, me sentant prête à commencer ma vie professionnelle. Je suis de retour à Mytic Falls, la tête pleine de couleurs. Les couleurs d'une liberté dont le parfum continue à m’enivrer.