Serena rentrait à peine de chez elle qu'elle entendit son cousin crier une nouvelle fois. Elle soupira en levant les yeux au ciel et posa ses clés sur le meuble d'entrée. La jeune femme n'était pas dupe, elle savait déjà ce qui se passait à la cave et se rassurait en pensant que Lou-Ann était à la crèche. Serena se doutait bien que la cave était occupée par un vampire attrapé par son cousin, mais elle détestait se mêler de ses histoires. Cependant, elle en avait assez de savoir ce qui se passait au sous-sol, surtout qu'elle avait une gamine dont elle n'avait pas envie de lui apprendre l'existence du surnaturel. Surtout que Lou n'avait que trois ans. La brune se rendit dans le salon et allait s'assoir lorsque Matthew débarqua énervé dans le salon, jura deux ou trois fois, marmonna des paroles incompréhensibles, et partit. Serena soupira pensant qu'elle allait vraiment devoir discuter sérieusement avec son cousin. C'était la première fois que la jeune femme était seule dans l'appartement de son cousin avec un vampire au sous sol. Elle ne savait pas quoi faire du coup, elle se décida à aller voir ce fameux vampire. Serena connaissait l'existence des vampires depuis ses quinze ans, depuis Eldrick en fait, mais elle n'avait jamais rencontré de vampires. En fait, elle ne connaissait qu'un loup-garou. Et une horrible envie de connaitre un vampire lui vain. Curieuse comme elle était, Serena descendit le sombre escalier et fila dans le couloir. Au fond du couloir, la salle des vampires comme elle l'appelait était fermée à double tour. Pas très fute fute, Matthew laissait toujours les clés à coté de la porte. Serena ouvrit donc la porte, la main tremblante. Elle reposa ensuite les clés et rentra dans la salle. Il n'y avait qu'une lumière, la lampe à coté du vampire. Elle savait qu'il ne dormait pas et qu'il savait déjà qu'elle était là. Serena souffla un coup, puis s'approcha doucement de lui. Le vampire brun, peau blanche, avait les mains attachées dans le dos. A la vue de la souffrance du vampire, Serena voulut partir mais elle ne pouvait pas. Elle voulut connaitre un vampire, peu importe si son cousin lui gueulait dessus, après tout il lui pardonnait tout. Elle se mordit la lèvre, ne sachant pas comment commencer la discussion. Elle n'allait pas lui dire « salut ça va ? », ils ne se connaissaient pas. Et puis Serena ne pouvait pas non plus être ami avec lui, il était un vampire, vampire attrapé par son cousin en plus ! Soufflant un coup elle se posa assez loin de lui pour éviter de se faire mordre et fronça les sourcils. En fait elle venait juste de trouver un sujet de discussion. Pas le meilleur certes, mais bon, elle n'avait aucune autre idée.
De toute façon elle avait déjà la réponse. Matthew chassait surtout les vampires sanguinaires, enfin elle le pensait. Elle se posa assise contre le mur en attendant des réponses. Elle aimerait bien savoir ce qu'était les vampires, mais aussi pourquoi Matthew chassait les vampires. Oui, ils tuaient des gens, mais les hommes tuaient les animaux alors, pas que Serena était pour les morts, mais elle ne comprenait pas ce principe.
Je m’étais fait attraper. Pour la première fois, un de ces foutus chasseurs avait réussi à m’avoir. Une seringue de verveine dans le bras et le tour avait été joué. Je ne pouvais en vouloir qu’à moi-même, sans doute aurais-je du être plus prudent et faire comme Katherine : Ingérer un peu de verveine tous les jours afin d’y être immunisé. Si je m’en sortais vivant, c’était sûr que j’allais m’y mettre. Les chaînes, trempées de veine de vénus, attachaient mes poignets dans mon dos tandis que mes chevilles étaient ligotées par des cordes également imbibés de cette plante néfaste pour mon espèce. Ce connard de chasseur me hurlait dessus pendant que la lame de son poignard pénétrait la chair de ma poitrine ou de mon ventre. J’avais horriblement mal mais j’essayais de rester conscient, je ne voulais pas lui faire ce plaisir. Mes vêtements étaient couverts de sang, je devais ressembler à un mec tout droit sortis d’un film d’horreur. Cette pensée m’eut presque fait sourire. Presque. Car à cet instant, la seule chose qui me préoccupait était Sarah. Qui allait veiller sur elle si je mourais ? Elle allait être dévastée, anéantie… Égoïstement, je l’espérais.
Le chasseur trempa sa lame dans un liquide gorgé de verveine et me demanda pour la énième fois combien nous étions au total dans Mystic Falls. Je n’avais pas l’esprit patriotique mais cependant je ne comptais pas laisser ces humains détruire notre race. J’esquissai un sourire, et relevai légèrement la tête, non sans difficulté. « …Va…Te faire foutre… » L’humain n’hésita pas l’ombre d’un instant et planta la lame aiguisée juste à côté de mon cœur. Un cri rauque s’échappa de ma gorge, pendant que je me tordais de douleur. Mon tortionnaire sortit ensuite de la pièce en claquant la porte et je l’entendis remonter les escaliers. J’avais peut-être une chance de m’en sortir. Mais mon espérance de vie ne devait pas dépasser les dix pourcents… J’étais très mal barré. Surtout que le poignard était toujours logé dans ma poitrine, m’empêchant de bouger ne serait-ce que d’un millimètre. La lame était vraiment très proche de mon cœur et ç’aurait du suicide que de tenter de m’échapper dans une telle situation.
Alors que je luttais contre la somnolence, un bruit éveilla ma curiosité. La porte s’entrouvrit, et une jeune fille entra dans la cave. Elle avait encore l’air d’être une adolescente. Vu son air méfiant et pas très rassuré, je doutais qu’elle soit venue pour me tuer. C’était déjà une bonne chose. Elle s’approcha et je pus sentir son parfum fruité. Je fantasmai aussitôt sur le goût que son sang pouvait avoir. A mon grand damne, elle s’éloigna et alla s’asseoir contre le mur, face à moi. Elle semblait hésiter, comme si elle cherchait ses mots. Finalement, je pus enfin entendre le son de sa voix. « Pourquoi êtes vous enfermé ici ? Vampire sanguinaire ? » Quelle petite sotte. Je ne pus retenir un grognement bestial et je lui lançai un regard noir. « A ton avis… » Ma voix était rauque et quelque peu agressive. Je n’avais pourtant rien contre cette fille, je ne lui en voulais pas. J’étais simplement d’une humeur exécrable. Mais la demoiselle était peut-être ma seule chance de m’en sortir, je ne pouvais pas rater pareille occasion. Il fallait que je sois plus gentil. « …Désolé… J’ai mal… Retire la lame, s’il te plais.. » Je savais parfaitement jouer le rôle du gentil vampire. Cela faisait huit ans que je me comportais de la sorte avec Sarah, j’avais fini par apprendre quelques trucs. Il fallait faire vite, le chasseur allait finir par revenir, il n’y avait pas de temps à perdre. Et je n’avais aucune envie de discuter avec elle. Or, même face à elle je n’étais pas en position de force. « Retire-la et… Je te dirai tout ce que tu voudras… » Rien ne m’empêcherait de mentir si ses questions se faisaient trop indiscrètes. Tout ce que je voulais, c’était qu’elle enlève cette putain de lame de ma poitrine. Chaque respiration, chaque mouvement aussi minime soit-il provoquait une douleur terrible.
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Serena H. Steelson
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« A ton avis… » . Serena haussa les sourcils. Elle qui avait essayé de se montrer gentille semblait ne pas être la bienvenue. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec un vampire surtout que si celui ci ne mourrait pas de la main de son cousin, il risquait de la traquer. La jeune femme se leva, sentant bien qu'elle ne tirait rien de lui et elle soupira pensant qu'il fallait mieux qu'elle parte. « …Désolé… J’ai mal… Retire la lame, s’il te plais.. » . Serena n'était pas stupide, elle n'allait pas enlever la lame alors que cela lui permettait d'éviter de se faire tuer par ce vampire. En tout cas elle savait déjà qu'il était un vampire sanguinaire et qu'elle pouvait très bien mourir. La jeune femme regarda ce qui retenait le vampire. Des chaines de verveines lui tenaient les mains et les pieds, finalement Serena n'avait rien à craindre. « Retire-la et… Je te dirai tout ce que tu voudras… » . La jeune femme soupira puis s'approcha de torturé. Dans le pire de cas, elle avait elle même de la verveine que ce soit dans son sang ou sur elle. Son cousin était protecteur et elle n'avait pas menti. Le bracelet qu'elle portait toujours sur son poignet droit était plein de verveine.
Elle prit donc la lame entre ses deux mains,et se demandait si il ne souffrait pas plus si elle lui enlevait. Soufflant un coup, elle fronça les sourcils et enleva la lame d'un coup. Elle grimaça et jeta la lame dans le coin de la pièce puis regarda le vampire. Elle savait qu'il l'avait prit par les sentiments et qu'il n'avait aucune envie de lui parler des vampires. Cependant, Serena n'avait pas envie de le laisser partir comme ça. Elle voulait en savoir plus en apprendre plus sur ses créatures de la nuit, puisque son cousin voulait la protéger d'eux mais il ne s'était jamais décidé de lui parler du danger qu'ils représentaient à part qu'ils tuaient des gens.
"Bon, j'ai le droit à mes réponses maintenant ? Qui êtes vous ?"
La moindre des choses était de savoir son prénom. Elle n'avait pas envie de l'appeler le vampire ce n'avait aucun sens. Bien sûr il pouvait lui mentir, mais Serena espérait qu'il lui donnerait des réponses. Elle s'assit sur le sol en face de lui et soupira.
"Écoutez tout ce que je veux c'est me protéger. Et en savoir un peu plus sur les vampires. Question banale donc : Comment les vampires peuvent arrêter de boire du sang humain ? Et puis comment on tue un vampire ? Et est ce que c'est vrai que les vampires ont une force différente si ils ont eu un créateur plus vieux ?"
Serena avait déballée son stock de question, maintenant elle voulait des réponses. Après elle le laisserait tranquille, et reprendrait sa vie normale. Enfin si c'était encore possible...
Face à ma proposition, qui je le rappelle consistait à ce qu’elle enlève la lame de ma poitrine en échange de quelques informations, la jeune fille s’approcha de moi. Je détestais être aussi faible face à une humaine si… Frêle. Mon égo en prenait un coup.
D’un geste hésitant, elle posa ses mains sur le poignard puis le délogea aussitôt. La douleur que je ressentis m’arracha un cri et le sang se mit à couler en une quantité étonnante. Mes blessures n’allaient pas cicatriser de sitôt, mon dernier repas remontait à plusieurs heures déjà. Je souffrais toujours autant mais au moins, je pouvais respirer sans craindre de mourir par maladresse de ma part. La demoiselle jeta le couteau un peu plus loin, comme dégoûtée. « Bon, j'ai le droit à mes réponses maintenant ? Qui êtes vous ? » Décidemment, elle n’avait pas froid aux yeux. Ca me plaisait bien. J’esquissai un pauvre sourire et levai les yeux vers elle. « Tu devrais savoir que la patience est une vertu… Et je suis Drake . » Le fait de ne plus avoir cette foutue lame plantée près de mon cœur me permettait de parler de manière plus aisée, bien que ma voix était encore rauque. Je vis la jeune fille s’asseoir sur le sol, juste face à moi. Elle était la tentation incarnée. Je me sentais comme Tantale, prisonnier, je pouvais effleurer les mets les plus succulents sans jamais pouvoir les atteindre. J’avais soif, terriblement… Aller, rapproche-toi… J’en veux juste un peu… J’allais presque sombrer dans l’inconscience mais une voix mélodieuse me réveilla. « Écoutez tout ce que je veux c'est me protéger. Et en savoir un peu plus sur les vampires. Question banale donc : Comment les vampires peuvent arrêter de boire du sang humain ? Et puis comment on tue un vampire ? Et est ce que c'est vrai que les vampires ont une force différente si ils ont eu un créateur plus vieux ? » Je secouai négativement la tête, agacé. Ce n’était pas les tortures qui allaient me tuer, c’était cette fille. Qu’elle aille s’acheter une encyclopédie et qu’elle me foute la paix ! « Je n’aime pas les curieux… Mais… Tu as été gentille alors je vais te répondre, question par question… Certains disent que les vampires '' végétariens " sont des faibles, d’autres qu’il faut avoir une vraie force mentale pour se nourrir exclusivement de sang animal… On peut arrêter, si on le souhaite vraiment mais… Quoi qu’il arrive, nous serons toujours tenté et au bout d’un moment, nous craquerons… C’est dans notre nature… » Je marquai une légère pause et plongeai mon regard dans celui de la fille, un petit sourire carnassier aux lèvres. Au bout de quelques secondes, je continuai. « Tu crois vraiment que je vais te dire comment me tuer… ? Je suis à l’agonie mais pas con… Et non, ce n’est pas vrai… On ne dépend pas de notre créateur, notre force s’accroit d’années en années, de siècles en siècles… Ceux qui se nourrissent de sang animal sont moins fort et résistant, un inconvénient de plus après le goût immonde… » Je m’arrêtai là et observai la demoiselle. J’imaginai mes crocs se planter dans sa gorge, son sang chaud couler dans ma bouche…
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« Tu devrais savoir que la patience est une vertu… Et je suis Drake . » Ce n'était pas la première fois qu'on lui disait que sa curiosité était un vilain défaut, mais pour le moment Sérena avait juste envie d'avoir des réponses. Et puis ce vampire devait se douter que si il ne lui en donnait pas, elle pourrait toujours lui remettre la lame dans son coeur, cela la dérangeait pas tellement au final puisqu'après tout, elle trouverait bien un autre vampire qui accepterait de lui donner des réponses. Cependant, elle fut surprise qu'il se décide à parler. Le dénommé Drake reprit donc la parole en expliquant et en répondant aux questions de la jeune femme. « Je n’aime pas les curieux… Mais… Tu as été gentille alors je vais te répondre, question par question… Certains disent que les vampires '' végétariens " sont des faibles, d’autres qu’il faut avoir une vraie force mentale pour se nourrir exclusivement de sang animal… On peut arrêter, si on le souhaite vraiment mais… Quoi qu’il arrive, nous serons toujours tenté et au bout d’un moment, nous craquerons… C’est dans notre nature… » Sérena crut presque qu'il n'allait pas lui répondre, mais elle fut heureuse de pouvoir savoir qu'il existait plusieurs types de vampires. Dans sa tête, elle classa Stefan dans la partie végétarien et Drake dans la partie carnivore. Ce n'était finalement pas plus compliqué que ça. Sérena devait juste faire attention à elle lorsqu'elle parlait avec un vampire. « Tu crois vraiment que je vais te dire comment me tuer… ? Je suis à l’agonie mais pas con… Et non, ce n’est pas vrai… On ne dépend pas de notre créateur, notre force s’accroit d’années en années, de siècles en siècles… Ceux qui se nourrissent de sang animal sont moins fort et résistant, un inconvénient de plus après le goût immonde… » A dire vrai, la jeune femme n'avait pas spécialement espérer de réponses pour tuer un vampire. Elle le savait déjà, un pieu dans le coeur et le tour était joué. Non c'était juste histoire de faire la conversation. La jolie brune n'avait pas quitté le regard du beau brun et elle trouvait qu'il avait une manière très tranchée de présentée les choses. Étais ce de sa propre expérience qu'il parlait ? Peut-être bien, mais Sérena s'en fichait totalement. Elle se releva et se posa contre un mur en fermant les yeux, assimilant tout ce qu'elle venait d'apprendre. Il était important pour elle de savoir tout cela après tout, son cousin voulait qu'elle fasse attention à elle, mais elle ne connaissait même pas ses ennemis ! En soupirant, elle ouvrit doucement ses yeux et les reposa sur Drake. Elle cherchait ce qu'elle pouvait faire maintenant qu'elle lui avait rendu visite. Il allait sûrement le dire à son cousin, et elle allait se faire tuer par ce dernier pour avoir enlever la lame. Et elle ne pouvait pas non plus tuer le vampire sinon ça reviendrait à une engueulade avec Matthew. Non décidément, elle allait devoir trouver une solution et vite. Elle n'allait pas le libérer sinon il allait la tuer. Elle cherchait une solution et tourna en rond dans la cave.
« Je suis curieuse, parce que j'ai besoin de me protéger. On fait comme on peut. »
Sérena fut alors illuminé d'une idée plus qu'étrange. Elle savait que son cousin avait quelque poche de sang dans le frigo pour aussi torturer les vampires. Leur montrer la poche pour qu'ils leur donnent des renseignements. Sérena allait donc chercher une poche et la donna à Drake. Elle ne supportait pas de voir des personnes souffrir, vampire ou non ! Elle fit le tour autour de la chaise et enleva une seule chaine aussi de ses mains pour qu'il puisse boire.
« Merci d'avoir répondu, j'ai bien vu que c'était à contre-coeur. »
La jeune fille semblait troublée, elle n’avait visiblement pas l’habitude de discuter avec des vampires. Le contraire m’aurait d’ailleurs étonné. Je ne savais rien d’elle mais elle semblait être proche de cet abruti de chasseur. Peut-être était-il son père ? Il était beaucoup plus âgé qu’elle, ça c’était certain. « Je suis curieuse, parce que j'ai besoin de me protéger. On fait comme on peut. » Elle tournait en rond dans la cave, d’un air agacé. C’était à n’en rien comprendre ! C’était moi qui était attaché à une chaise et qui venait d’être torturé, pas elle ! Et pourtant, elle semblait être en plein conflit avec elle-même. Je restai silencieux, même quand je la vis sortir rapidement de la pièce. J’étais très mal en point, je ne parvenais plus à réfléchir « normalement ». Je tirai sur les chaines de mes bras afin de tester les liens mais la verveine me brûla encore plus la peau, m’arrachant un gémissement de douleur. La tête baissée, je soupirai et serrai les poings. Putain, j’allais vraiment mourir. Qu’allait faire Sarah à présent ? Elle n’avait plus personne pour veiller sur elle ! Elle avait déjà du perdre ses parents et… Adam… Et maintenant moi. Je n’étais pas certain qu’elle allait pouvoir s’en remettre.
Je somnolais lorsqu’une odeur me tira de mes rêveries. Du sang. Je relevai aussitôt la tête et aperçut la jeune fille de tout à l’heure. L’espace d’un instant, je crus voir ma bien-aimée. « Sarah… » Elle se rapprocha et je me rendis alors compte que ce n’était pas elle. Juste la prétendue fille du chasseur. Elle glissa une poche de sang dans ma main droite et libéra mon bras. « Merci d'avoir répondu, j'ai bien vu que c'était à contre-coeur. » J’haussai un sourcil, mais je n’hésitai pas bien longtemps. Mes muscles se détendirent lorsque je pus enfin bouger mon bras et j’approchai la poche de sang de mes lèvres. Mes yeux devinrent alors noirs comme la nuit, et je déchiquetai sauvagement le plastique. Le liquide rouge coula dans ma gorge et, malgré qu’il soit froid, je me sentis aussitôt beaucoup mieux. Je laissai tomber au sol la poche en plastique vide et froissée. J’avais du sang sur la bouche qui, cette fois, n’était pas le mien. Je ne comprenais pas trop le raisonnement de la demoiselle, elle était supposée me haïr, non ? « C’est un plaisir de faire des affaires avec toi… » J’esquissai un sourire. Malgré la situation dans laquelle je me trouvais, je n’avais pas perdu une miette de mon sarcasme. La preuve. « Alors… Que fait-on à présent ? J’ai un bras de libre, on peut faire un Monopoly. » Je ne savais pas quelle âge elle avait, je ne connaissais même pas son nom à vrai dire, mais pour moi elle ne devait pas avoir plus de dix-huit ans. Elle semblait vraiment jeune mais elle dégageait néanmoins une certaine maturité.
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