Une soirée de plus où j'étais au départ parti sur l'idée de rester sagement à la maison. Néanmoins, le manque de sang s'était très rapidement fait sentir et ce fut la raison pour laquelle je décidais de me rendre à l'hôpital aller refaire un peu le stock de poches pour toute la famille en général. Pour une fois que j'avais envie d'aller un peu prendre l'air, j'allais en profiter sans me soucier de ce que mes frères et ma soeur pouvaient bien faire pendant ce temps-là. De toute façon, aucun d'eux n'était à la maison alors à quoi bon attendre pour rien ?

Une fois que je fus introduit à l'intérieur de l'hôpital, je n'eus aucune difficulté à ce que les poches soient entre mes mains -ou plutôt dans mon sac pour plus de discrétion- puis j'étais reparti comme j'étais venu, en utilisant la vitesse de marche normale qu'utilisaient les humains. Contrairement à mes frères, je préférais nettement passer incognito plutôt que d'attirer l'attention, malgré que ça n'empêchait pas que j'aimais faire des entrées classes et remarquées comme les autres membres de ma famille. Sûrement un des traits familiaux dont tout le monde avait hérité parmi les Mikaelson.

Environ dix minutes après être rentré, tandis que j'étais occupé à ranger soigneusement les poches fraiches au sous-sol, j'entendis des bruits de pas à l'étage et je remontais les escaliers tout en balayant la pièce du regard, voyant assez rapidement que la cause du léger bruit n'était autre que ma petite Zelda. C'était bizarre à dire en sachant qu'elle était dans une histoire d'amour libertin avec mon frère cadet, mais je l'appréciais beaucoup. C'était un peu comme la petite fille que je n'avais jamais eu -et n'aurait jamais- l'occasion d'avoir. « - Bonsoir Zelda. » me contentais-je de lui répondre tout en la regardant commettre son acte d'un geste froid, mes traits se détendant lorsqu'elle me dit qu'il n'était pas mort. Encore heureux, tiens ! « - Je te remercie de faire cet effort pour moi, c'est sympathique de ta part. » lui dis-je tout en regardant l'humain, en ayant un peu pitié tout de même. Encore un malheureux qui allait se réveiller lendemain avec l'impression d'être vidé et avec des trous dans sa gorge tout en ne sachant pas se souvenir de ce qui s'était passé la veille.

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J'étais conscient qu'elle n'aimait pas vraiment que je puisse voir les horreurs qu'elle commettait mais au fond de moi, même si je ne cautionnait pas sa façon d'agir le moins du monde, je savais que je faisais pareil. Je ne faisais pas souffrir mes victimes -ou du moins, le moins possible- et, la plupart du temps, je les laissais toujours vivre. Tous les vampires -et encore moins les autres membres de ma famille- ne pourraient pas se venter d'en faire autant. Ils aimaient le sang, le voir et le faire couler était l'une de leur passion. Je n'étais pas comme ça et ne le serait jamais, même si j'ai commit des choses horribles au cours de ma longue existence qui me resteront à jamais gravées dans ma mémoire.

Je la pris contre moi, la serrant tendrement. Elle était un peu comme la fille que je n'avais jamais eue -et que je n'aurais, de toute façon, jamais l'occasion d'avoir- et elle comptait énormément pour moi. Elle pourrait faire n'importe quoi, je serai toujours là pour elle et elle en était parfaitement consciente, du moins je pense. C'était un peu comme si c'était un membre de ma famille au même titre que Rebekah, Kol, Klaus etc. « - Je ne boude pas. Tant que tu le laisses vivre, ça m'est égal. » me contentais-je de dire en jetant un petit coup d'oeil au pauvre malheureux, ne me chargeant néanmoins pas de le laisser repartir. Après tout, c'était elle qui l'avait emmené là et je savais qu'elle respecterait ses paroles et qu'elle ne l'achèverait pas.

Je poussais un petit soupir à sa demande. Malheureusement non, je n'avais pas vu mon cadet ces derniers jours. Je l'adorais et je m'entendais bien mieux avec lui qu'avec Klaus, malgré que des fois, quelques disputes éclataient, bien évidemment, lui et moi ayons des caractères forts contradictoires, mais je ne le voyais pas vraiment régulièrement non plus, à mon grand regret. « - Navré de t'apprendre que non, je n'ai pas pu le voir ces derniers jours. Il doit sûrement passer son temps à chasser. » tentais-je de la rassurer, ne voulant pas entamer le sujet de l'esprit libertin de mon cadet avec la femme qui l'aimait profondément.

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